littérature & sciences humaines
Suivi de Éloge des lampes
Préface d’Annamaria Ducci. Édition présentée et annotée par Raphaël Deuff, illustrée de gravures.
128 pages, 126×190 mm.
oct. 2019 | 9782491181000.
14,00 €
Au fil de son œuvre, Henri Focillon s’est attaché avec une grande sensibilité à la connaissance des techniques et des formes de la création. Dans cet Éloge de la main, paru la première fois en 1939, l’historien se livre à une méditation intime sur le rôle, dans l’art, de la « compagne inlassable » de l’homme. Ainsi s’élabore une réflexion sur l’invention humaine, des anciens tailleurs de pierre à aujourd’hui...
C’est comme postface au célèbre ouvrage sur la Vie des formes que fut
d’abord publié l’Éloge de la main, prolongement de cette « phénoménologie de l’art », mais
sur un mode plus intime et poétique. Dès l’ouverture de son essai, Henri Focillon révèle le caractère personnel de
la méditation qu’il entreprend ; dès l’abord perçu comme un « devoir d’amitié », son Éloge
prend peu à peu la forme (au fil des évocations de vies ou d’œuvres qui ont jalonné son étude de l’art) d’une
véritable autobiographie de cet esprit curieux et érudit qui, par son engagement et par l’originalité de sa pensée, fut l’un
des plus grands contributeurs de l’histoire de l’art au xxe siècle.
À travers la main, premier organe de l’homme, c’est
notre rapport au monde qu’interroge Henri Focillon : une découverte de l’homme qui, délaissant le temps long de
l’anthropologie et de la biologie, se penche sur « l’artiste en train de faire », l’homo faber
en prise avec le monde ; et ce sont ses gestes, ses recherches, ses errances aussi et ses maladresses qu’il interroge.
Le hasard se trouve par là investi d’un rôle primordial dans le processus de l’invention, depuis celle des
techniques (du « feu, de la hache, de la roue... ») jusqu’à la création des artistes
visionnaires : la notion fameuse de « sérendipité », qui indique la fertilité du hasard
et du tâtonnement, est ainsi au cœur de l’Éloge d’Henri Focillon.
Évocation de la nuit et de ses luminaires intimes, l’Éloge des
lampes est un court texte posthume d’Henri Focillon, paru en 1945. Les « lanternes sourdes » de
l’obscurité y sont l’occasion de méditer l’importance du silence et de la solitude dans la connaissance de soi : plaidoyer
des atmosphères chaleureuses et secrètes des « peintres de la lampe », de Rembrandt à Daumier,
ce fragment oublié (il n’avait plus été publié depuis 1945) s’inscrit dans le prolongement des réflexions de l’Éloge de
la main, et constitue avec lui l’un des plus touchants écrits d’Henri Focillon.
Né en 1881 à Dijon, l’historien de l’art est le fils du graveur à l’eau-forte Victor Focillon. Normalien, puis agrégé de Lettres, il publie en 1918 une thèse sur Piranèse. Après avoir dirigé le musée des Beaux-Arts de Lyon entre 1913 et l’immédiat après-guerre, il enseignera l’histoire de l’art du Moyen-Âge à la Sorbonne. Intellectuel engagé, membre de la Société des Nations, il donnera de nombreuses conférences en Europe et en Amérique. Nommé professeur au Collège de France en 1938, installé définitivement aux États-Unis dès l’entrée en guerre de la France, il sera déchu de son titre par le gouvernement de Pétain après son ralliement au général De Gaulle. Il s’éteint en mars 1943, à New Haven.
Henri Focillon : Éloge de la main
Prix : 14,00 €.
Format : 126×190 mm., 128 pages.
Parution : oct. 2019.
ISBN : 9782491181000
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